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Humidité dans la maison, comment s'en débarrasser

La peinture qui s'écaille au mur et l'odeur de moisissures vous font soupçonner un problème d'humidité chez vous ? Pas de temps à perdre ! Les conséquences peuvent être sérieuses pour votre habitation et votre santé.

En fonction de la gravité de la situation, plusieurs solutions existent.

Un papier peint qui se décolle, de la peinture qui s'écaille, du carrelage qui craquèle, des traces noires ou blanches sur les murs, du plâtre qui s'effrite, de la condensation sur les vitres, une odeur de moisi latente... Votre maison est victime de l'humidité ! Selon l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur, ce fléau toucherait 40% des habitations françaises.

Si les infiltrations d'eau et la condensation sont dangereuses pour votre logement, l'humidité dans l'air ambiant peut également entraîner le développement de champignons, mérules, moisissures et acariens. Autant de risques pour votre santé et celle de votre famille, puisque ces indésirables provoquent notamment asthme et réactions allergiques.

Lorsque votre maison laisse apparaître les premiers symptômes de la "maladie", le temps est compté pour réagir. En fonction de la gravité de la situation, plusieurs interventions sont possibles pour sauver votre habitation. Petit tour d'horizon des solutions qui s'offrent à vous.

La ventilation active

Le premier réflexe lorsque l'on découvre un problème d'humidité chez soi : aérer ! Une bonne ventilation, c'est-à-dire une ouverture des fenêtres pendant au moins 10 minutes par jour, selon l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI), permet d'éliminer les polluants et de réguler l'hygrométrie de la maison.

Si elles ne sont pas équipées de systèmes d'extraction, aérez plusieurs fois par jour les pièces d'eau, comme la cuisine, la salle de bains et la buanderie. Prendre une douche ou faire cuire des pâtes sans couvrir la casserole et sans utiliser de hotte d'aspiration peut sembler anodin. Et pourtant, dans une maison mal aérée, cela peut causer de problèmes à terme.

Mieux encore : installer une ventilation automatique de type VMC simple ou double flux. L'habitation est ainsi ventilée de manière continue et les problèmes de qualité de l'air et d'humidité ont ainsi moins de chance d'apparaître. C'est valable en particulier pour les constructions récentes très bien isolées, dans lesquelles la ventilation "naturelle" via les matériaux est empêchée par l'isolation.

Les absorbeurs chimiques d'humidité

Ventiler ne suffit souvent pas à rétablir une hygrométrie normale dans la maison. On peut alors installer des absorbeurs chimiques dans les pièces les plus touchées. La solution est idéale pour les pièces difficile ou impossible à ventiler, comme les caves ou les buanderies.

Le concept a été inventé en France par Jean Vasseur : utiliser des sels minéraux (le plus souvent du chlorure de calcium) pour qu'ils absorbent l'humidité dans l'air ambiant. Certains absorbeurs chimiques (marques Rubson, Seko, AirMax by Uhu, etc.) sont rechargeables, d'autres durent plusieurs mois, et ils se déclinent en plusieurs tailles et couleurs, certains parfumés et d'autres aux lignes discrètes...

Comptez 7 à 20 euros pour un absorbeur chimique, en fonction de sa capacité, et une 5 à 10 euros pour une recharge.

Les absorbeurs électriques d'humidité

Pour des pièces de grande surface ou de grande hauteur sous plafond, les absorbeurs chimiques sont vite saturés. On peut alors installer un absorbeur électrique, également appelé déshumidificateur (marques De'longhi, Murprotec, Qlima, Airasec, Rowenta, Olimpia Splendid, etc.).

Installé contre un mur dans la pièce, il extrait l'air, le filtre et le débarrasse de l'excédent d'eau, pour rejeter un air à 50% de taux d'humidité - le taux auquel l'air intérieur est le plus sain et le plus agréable. Il faut vider régulièrement le bac dans lequel l'eau est condensée.

Comptez une centaine d'euros pour un modèle d'entrée de gamme, et jusqu'à 500 euros pour les appareils sophistiqués.

Les produits hydrofuges et les traitements des murs

En cas d'infiltration par la façade extérieure ou par l'intérieur, les murs sont souvent touchés. Il convient alors de traiter l'origine du problème et de débarrasser les murs de l'excès d'eau qui les attaque.

Si vous constatez le problème suffisamment tôt, un traitement de surface peut s'avérer suffisant : peinture anti-humidité et assainissante (Oxi, V33, Julien), traitement anti-salpêtre (Dip Etanch, Julien, Rubson), ou encore peintures anti-condensation qui protègent les murs de l'humidité générée par les pièces d'eau.

Ces peintures techniques sont assez accessibles : comptez 20 euros le litre.

Les systèmes d'assèchement des murs

D'autres solutions existent pour éliminer l'eau des murs : les appareils d'assèchement (Mur'Innov, Humidistop par exemple). Installés contre les murs atteints, ces boitiers comportent des électrodes qui repoussent l'eau par un procédé électromagnétique. Vous traitez ainsi la cause et la conséquence des remontées capillaires par la même opération.

Il s'agit là d'une technique coûteuse mais radicale pour sauver les murs de votre maison. Une centrale vous reviendra à 3.000 à 4.000 euros pose comprise par un professionnel.

Faire intervenir un professionnel

Si, malgré tous vos efforts, les problèmes d'humidité persistent, il s'agit peut-être d'un problème plus grave : infiltration par la toiture, défaut d'isolation des fenêtres, remontées capillaires, problème d'étanchéité, etc.

Faites appel à un professionnel qui effectuera un diagnostic de l'origine de l'eau : toiture, sol, façade, terrain, etc. Il listera les mesures plus ou moins drastiques à mettre en oeuvre pour vous débarrasser une bonne fois pour toutes de l'eau chez vous.